Qu’est-ce que la blockchain ?
Imagine un carnet géant partagé entre des milliers d’ordinateurs.
Chaque fois qu’une transaction a lieu, elle est inscrite dans un “bloc” puis ajoutée à la chaîne des blocs précédents — d’où le nom block-chain.
Ce système est décentralisé : pas de banque ni d’autorité unique.
Les participants valident eux-mêmes les transactions grâce à des méthodes appelées Proof of Work (preuve de travail) ou Proof of Stake (preuve d’enjeu).
Résultat : des échanges sécurisés, transparents et impossibles à falsifier.
Les trois “couches” de la blockchain
Avant de plonger dans le fonctionnement des blockchains comme Bitcoin ou Ethereum, il faut comprendre qu’elles reposent sur plusieurs “couches” (ou layers).
Chaque couche joue un rôle précis : certaines assurent la sécurité et la validation des transactions, d’autres améliorent la vitesse, et les plus récentes facilitent les applications concrètes qu’on utilise au quotidien (jeux, finance, réseaux sociaux Web3…). Ensemble, ces couches forment l’infrastructure qui fait tourner tout l’univers crypto.
Couche 1 : la base (Bitcoin, Ethereum…)
La couche 1 est la fondation. C’est la blockchain principale où les transactions sont enregistrées.
Chaque réseau de couche 1 a ses règles et ses priorités : Bitcoin privilégie la sécurité, Ethereum la flexibilité.
Mais ces blockchains peuvent vite être saturées quand trop d’utilisateurs les utilisent en même temps : les transactions deviennent lentes et chères.
Couche 2 : pour aller plus vite et payer moins (Polygon, Arbitrum, Base…)
Les couches 2 sont des “extensions” construites au-dessus des blockchains principales.
Elles servent à accélérer les transactions et à réduire les frais tout en restant aussi sûres que la couche 1.
Polygon : très populaire, réduit les coûts d’Ethereum jusqu’à 90 %.
Arbitrum et Optimism : utilisés pour la finance décentralisée (DeFi).
Base : développé par Coinbase, simple et rapide pour les débutants.
Concrètement, les couches 2 regroupent plusieurs transactions “hors chaîne”, puis envoient un résumé à Ethereum.
Vous payez donc moins, et tout va beaucoup plus vite.
Couche 3 : les applications du futur (jeux, réseaux sociaux, IA…)
La couche 3, c’est la partie visible : les applications Web3 que tu peux utiliser directement.
Jeux blockchain (où tu possèdes tes objets virtuels)
Réseaux sociaux décentralisés (comme Lens Protocol)
Outils IA + blockchain (analyse de portefeuilles, automatisation, etc.)
Ces couches 3 utilisent les couches 1 et 2 comme “infrastructure technique”.
Elles visent à rendre la blockchain simple, rapide et agréable à utiliser, même sans être expert.
Comment les couches fonctionnent ensemble ?
Les couches 1, 2 et 3 ne s’opposent pas : elles se complètent.
Elles forment une architecture en trois niveaux, un peu comme un système routier :
La couche 1, c’est l’autoroute principale — solide, sécurisée, mais souvent encombrée.
La couche 2, ce sont les voies rapides construites au-dessus pour fluidifier la circulation.
La couche 3, ce sont les sorties et les villes : les applications que les gens utilisent chaque jour.
Chaque niveau a un rôle précis, et ensemble, ils rendent la blockchain plus rapide, plus sûre et plus utile.
Pourquoi cette structure est-elle nécessaire ?
Au départ, Bitcoin et Ethereum étaient suffisants.
Mais avec l’arrivée de millions d’utilisateurs et de nouvelles applications (DeFi, NFT, jeux, etc.), le système a commencé à ralentir.
Exemple :
Sur Ethereum, une simple transaction pouvait coûter 20 à 50 € en période de forte activité.
Le réseau pouvait traiter seulement 15 à 30 transactions par seconde, contre plusieurs milliers sur les systèmes bancaires traditionnels.
Les développeurs ont donc créé les couches 2 et 3 pour accélérer et simplifier tout ça, sans compromettre la sécurité.
Comment les couches communiquent entre elles
Tout part de la couche 1, où se trouve la vérité absolue des transactions.
Les couches supérieures s’y connectent en permanence :
Une couche 2 exécute des transactions en dehors de la chaîne principale, puis envoie une preuve cryptographique à la couche 1.
Une couche 3 s’appuie sur la couche 2 pour offrir une interface fluide (ex : un jeu, une plateforme de prêt, un réseau social).
Ainsi, même si tu utilises une application Web3 en couche 3, tes transactions restent validées et sécurisées à la base par la couche 1.
C’est ce mécanisme qui rend la blockchain fiable : chaque action finit toujours par être vérifiée “au niveau zéro”.
Pourquoi c’est une révolution ?
Avant la blockchain, les données et la valeur circulaient sur des serveurs fermés et centralisés (banques, entreprises tech).
Aujourd’hui, grâce à ces couches :
Les échanges sont ouverts et transparents.
Les applications peuvent fonctionner sans intermédiaire.
N’importe qui peut vérifier ou créer une transaction.
Cette structure en couches rend possible un Internet de la valeur, où les utilisateurs possèdent vraiment leurs données, leur argent et leurs créations.
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